Hélas de plus en plus répandu à notre époque, le diabète est une maladie qui se caractérise par une hyperglycémie chronique donc un taux de sucre trop élevé dans le sang. Ceci peut être dû à une surcharge pondérale, une alimentation déséquilibrée ainsi qu’a un manque d’activité physique, mais cela peut être aussi héréditaire.
Il existe deux types de diabète. Pour le diabète de type 1, le pancréas ne sécrète pas ou plus assez d’insuline ce qui oblige les personnes atteintes de cette pathologie à s’en injecter régulièrement. L’insuline est une hormone servant à réguler le taux de sucre dans le corps (la glycémie). En ce qui concerne le diabète de type 2, le problème est que l’insuline sécrétée par le pancréas n’est pas utilisée efficacement par l’organisme, le corps fait une résistance à l’insuline. A notre époque où la médecine progresse tous les jours, le diabète, quel qu’il soit, est une maladie qui peut être traitée mais dont on ne guérit pas.
L’activité physique est recommandée par l’OMS afin de réguler le diabète or, selon la Haute Autorité de Santé (HAS) seul 30% des patients pratiquent une activité sportive régulière. En ce qui concerne le diabète de type 2, qui représente 90% des cas, l’activité physique fait partie intégrante du traitement. Elle s’oppose à cette résistance de l’organisme à l’insuline et permet aussi de diminuer la graisse viscérale ce qui favorise l’assimilation de cette hormone.
Pour le diabète de type 1, la pratique sportive est aussi recommandée (comme pour toute personne) mais la problématique est de gérer sa glycémie durant l’effort. Les muscles vont consommer du glucose durant la pratique donc le taux de sucre va évoluer en permanence. Il est de ce fait conseillé de vérifier sa glycémie avant, pendant et après l’effort. Même si cela complique un peu les choses, c’est faisable, il existe d’ailleurs des sportifs de haut niveau atteints de diabète de type 2.
Avant de se lancer, il est recommandé de consulter un médecin afin de définir avec lui les éventuelles contre-indications. Il est primordial de commencer l’activité physique de manière adaptée à vos capacités et surtout dans un environnement encadré. Prévoyez aussi de prendre avec vous des aliments sucrés (bonbons, gâteaux sucrés, soda, etc…) afin d’agir rapidement en cas d’hypo-glycémie.
Idéalement, il faudrait effectuer 30 minutes d’activité physique par jour (recommandations OMS). Il serait judicieux de travailler votre endurance par des activités type course à pied, vélo, natation, marche, mais aussi votre résistance musculaire par la pratique d’une musculation légère, de préférence variée sur les différents groupes musculaires.
Cela peut paraître impossible au premier abord lorsque l’on est sédentaire et/ou en surpoids mais le maitre mot est la progressivité. Rome ne s’est pas faite en un jour et vous non plus ! Diabétique ou pas, on ne (re)commence pas l’activité sportive n’importe comment !
Avant tout, avec les conseils d’un professionnel, évaluez vos capacités et définissez des séances en accord avec ces dernières. Il est préférable de commencer par des séances douces, sachant que les organismes de santé publique (OMS, HAS, etc…) qui recommandent une activité physique régulière conseillent une intensité modérée.
La régularité est elle aussi importante car, sans elle peu de bénéfice au niveau du confort de vie. A titre d’exemple, sachez qu’il est plus intéressant de faire 30 min de marche par jour que de faire 3h d’activité physique le week-end. Afin que cette régularité ne vous demande pas trop d’efforts de motivation, il est important de trouver une activité qui vous plait et qui vous stimule. Cela doit rester un plaisir et s’il n’est pas immédiat, il se fera ressentir progressivement au quotidien avec la pratique.
En musculation on emploie souvent le mot routine d’entrainement. Cela peut paraitre péjoratif, mais il s’agit en fait d’une discipline d’entrainement essentiellement basée sur la fréquence de l’activité physique. Comme je vous l’ai dit précédemment, la progressivité est très importante et il n’est pas raisonnable de demander à un non-sportif d’effectuer cinq séances par semaine du jour au lendemain.
Que l’on soit un homme ou une femme, notre mode de vie (stress, sédentarité, surpoids, sommeil de mauvaise qualité, alimentation déséquilibrée…), influe sur la glycémie. La pratique sportive encadrée par un coach sportif ou en groupe permet des échanges, des liens sociaux qui favorisent le confort de vie. Par ailleurs, des rendez-vous réguliers avec un professionnel ou lors d’activités associatives apportent une source de motivation supplémentaire et un plaisir dans la pratique sportive. Il faut savoir que l’accompagnement et le regard d’un professionnel permet d’étalonner ses efforts et d’évaluer objectivement les progrès réalisés.
Le diabète est une maladie sournoise qui impacte la qualité de vie, mais beaucoup de personnes hésitent à en parler et considèrent que cela peut être un frein pour leur participation à une activité sportive partagée. Faire du sport régulièrement et de façon adaptée permet d’une part de retrouver des capacités physiques mais surtout de reprendre confiance en soi et en son corps et aussi de ne pas s’exclure de certaines activités.
Une personne diabétique qui fait du sport apprend aussi à bien connaitre son diabète qu’à mieux le gérer. Il est tout à fait possible de prévenir l’hypoglycémie par une alimentation adaptée avant l’effort, une bonne hydratation, un apport en sucre. Une pratique appropriée et accompagnée va vous permettre d’être mieux dans votre corps et de retrouver certains plaisirs de la vie qui ont pu être enfouis par la maladie.
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